Trois questions à Andrea Peytier, Green Champion Keyade

Nous avons récemment nommé deux Green Champions dans nos équipes, dont Andrea Peytier. Quel est son rôle, sa motivation et ses ambitions ? Nous lui avons posé trois questions pour en savoir plus.

Keyade : En quoi consiste la fonction de Green Champion Keyade ?

Andréa : Les green champions sont les référents sur tous les sujets de décarbonation du média auprès des clients.

En tant que Green Champion, je suis une référente de la décarbonation chez Keyade. Quand un client pose des questions, le client lead pourra me demander les informations sur la manière de décarboner les plans média via de nouvelles solutions… J’ai pour mission d’expliquer l’implication de Keyade dans toute la dimension écoresponsabilité/écologique. Même si notre métier est digital, nos actions ont un vrai impact en matière de gaz à effet de serre. Mais ce n’est pas irrémédiable : nous pouvons mettre en place des solutions pour diminuer nos impacts.

En tout premier lieu, nous pouvons calculer les émissions de nos publicités en ligne en nous appuyant sur des outils comme la calculatrice carbone développée par WPP. Pour réaliser un bilan d’émission des gaz à effet de serre, elle se base sur un scoring précis de toutes les plateformes media et formats : paid search, social media, displays, OOH, TV…

Nous sensibilisons aussi nos clients et nos prospects sur l’importance de la RSE. Mais heureusement, l’impact écologique est pour eux de plus en plus un critère de choix de leurs partenaires.

Aller plus loin : Mesurer l’impact écologique de ses campagnes digitales

L’écologie est-il un sujet qui te concerne directement ?

Oui, c’est un sujet qui m’intéresse depuis toujours. Mes parents m’ont inculqué l’écologie dès mon plus jeune âge. Mon père a un domaine avec 500 oliviers. Il a un mazet (un petit mas) dans le sud de la France, sans électricité ni eau. Et il a par exemple construit des citernes de la taille d’une piscine pour être autonome en eau et arroser les oliviers. On peut dire que j’ai toujours baigné dans cet environnement-là.

Et puis, concrètement aujourd’hui, j’agis à mon niveau : je fais le tri, je mange local, je fais attention à ma consommation d’énergie… Je pense que c’est important de respecter la planète et de limiter notre empreinte carbone.

Quelles sont tes ambitions dans cette nouvelle fonction ?

On est au tout début de l’aventure. On a encore beaucoup de choses à faire pour améliorer notre impact écologique. La calculatrice carbone est un premier pas, mais elle ne prend pas encore en compte tous les paramètres, comme le nombre de personnes qui ont travaillé sur la campagne, la durée d’allumage de l’ordinateur utilisé, le nombre de mails envoyés (or on sait que c’est un large facteur de pollution)…

De même, il existe aussi des solutions tierces faciles à mettre en place pour optimiser le poids des images ou des vidéos, comme Vidmizer video-engage (qui réduit de 70 % le poids d’une image à qualité égale), ou encore l’ÉcoIndex, un site qui permet d’évaluer l’impact environnemental à partir d’une URL et attribue ensuite une note pour l’ensemble du site, comme le score nutritionnel.

Mon ambition est de pouvoir répondre aux questions des clients et de voir ensemble comment on peut améliorer notre impact écologique, en leur proposant des solutions adaptées à leurs besoins et à leurs objectifs.

Après, il faut faire attention à ce que nous communiquons, agence et annonceur. L’environnement est un sujet sensible, car on peut vite se faire taxer de green washing si on ne démontre pas la réalité des actions mises en œuvre. Il faut être transparent et rigoureux.

Cela étant, au niveau agences et annonceurs, l’impact reste limité si tous les acteurs ne mettent pas en place des actions de réduction de leur impact environnemental. Par exemple, si Google n’y va pas, on ne peut pas faire grand-chose !